Améliorer le recyclage des déchets plastiques du quotidien est un enjeu prioritaire pour l’environnement. Aujourd’hui, on sait recycler 75 % des objets usagés qui contiennent des plastiques. Pourtant, sur les 3,8 Mt de plastiques usagés provenant de tous les secteurs (emballages, BTP, équipements électriques et électroniques, ameublement…), la France n’en recycle que 26 %.
On peut mieux faire : même si l’on ne considère que les emballages en plastique (qui représentent 64 % du total des plastiques usagés), le taux de recyclage atteint 28 %. Des taux qui progressent chaque année, mais qui restent encore loin derrière des matériaux traditionnels jugés plus « nobles » comme l’acier (100 % recyclé), le verre (85 %) ou le papier-carton (70 %) dont les pouvoirs publics soutiennent le recyclage depuis longtemps.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation :
- Les plastiques mêlés à d’autres matériaux (emballages multicouches, blisters de médicaments…) ou ceux dont la composition est complexe (antioxydants, stabilisants UV, colorants…) ne sont tout simplement pas recyclables dans les conditions actuelles, même si de nouvelles solutions de recyclage, notamment chimiques, sont à l’étude.
- Certains plastiques n’ont pas de filière de collecte dédiée. Les seuls plastiques actuellement concernés sont les emballages (avec le tri sélectif), les équipements électriques et électroniques, le mobilier, les matelas et les plastiques agricoles. Les jouets, articles de sport, de bricolage et de jardinage, ainsi que les produits de la construction, devront suivre grâce à la mise en place d’éco-organismes en charge d’organiser la collecte et le tri.
- Les volumes triés et collectés sont insuffisants pour garantir des prix compétitifs. Tout le monde ne trie pas ou pas assez bien ses emballages plastiques. La simplification des consignes de tri, en cours de généralisation en France, va contribuer à changer la donne.
Sources : PlasticsEurope 2020 - Citéo.
