En phase de production
La quantité d'eau nécessaire pour fabriquer 1 kg de matière plastique est relativement faible, de l'ordre de 1 à 2 litres d'eau. À titre de comparaison, la production de 1 kg de papier nécessite environ 500 litres d'eau, celle de 1 kg d'acier entre 300 et 600 litres, et celle de 1 kg de carton entre 60 et 400 litres d'eau.
En phase d'utilisation
L'utilisation des plastiques dans divers domaines, notamment l'automobile, permet de réaliser des économies significatives. Par exemple, l'allégement généré par toutes les pièces plastiques d'une voiture permet à son utilisateur d'économiser environ 750 litres de carburant sur un total moyen de 150 000 km parcourus. Gagner 100 kg sur le poids total d'une voiture réduit également ses émissions de CO2 de 10 g/km. Pour illustration, une Clio essence émet 110 g de CO2/km.
Dans le domaine des emballages, les bouteilles en plastique, qui sont moins volumineuses et dix fois moins lourdes que des bouteilles en verre, permettent de générer des économies d'énergie significatives lors du transport des produits. Par ailleurs, les réfrigérateurs équipés de mousse isolante plastique de haute qualité (notamment avec la technologie de la classe A++ à partir de 2004) économisent plus de 60 % d'électricité par rapport aux appareils de 1993.
En phase de fin de vie
Le verre et le carton sont souvent cités comme des alternatives écologiques au plastique, notamment en raison de leur forte recyclabilité. Cependant, les procédés de recyclage de ces matériaux sont bien plus énergivores. Par exemple, le recyclage du verre nécessite une température élevée de 1 500 °C, contre moins de 250 °C pour les matières plastiques. De plus, le recyclage du carton demande une quantité d'eau bien plus importante que celui des plastiques.
Aujourd'hui, le recyclage des plastiques présente le plus faible impact environnemental par rapport à d'autres matières en termes de consommation d'eau, d'énergie, et de pollution.
L'analyse du cycle de vie
Une évaluation complète du bilan carbone des alternatives aux matières plastiques doit se référer à une Analyse du Cycle de Vie (ACV). L'ACV est une méthode multicritère normée (ISO 14040 et 14044) qui permet de mesurer les impacts environnementaux tout au long du cycle de vie d'un produit, de sa conception à sa fin de vie.
Un meilleur bilan carbone pour les emballages plastiques
En matière d'emballages, une étude menée en 2011 par le cabinet Denkstatt sur l'ensemble du cycle de vie des emballages de différentes compositions a conclu que le remplacement de tous les emballages plastiques par des matériaux alternatifs en Europe aurait des conséquences environnementales considérables. Cela entraînerait :
- Une multiplication par 4 de la masse des emballages.
- Une multiplication par plus de 2 de l'énergie consommée tout au long de leur cycle de vie, de la production à leur élimination.
- Une multiplication par près de 3 des émissions de gaz à effet de serre, équivalant aux émissions annuelles de CO2 du Danemark.
Sources : OIEau (Office international de l’eau). Expo Polyvia - Etude du cabinet Denkstatt (The Impact of Plastic Packaging on Life Cycle Energy Consumption & Green Gas Emissions in Europe. 2011
